|
|
OPHA ( dème Pulmonaire
de Haute Altitude )
L'OPHA est une complication grave du MAM.
L'altitude de survenue varie entre 2 000m à 7 000m,
dans 85% des cas entre 3 000m et 4 500m. Dans les Alpes,
en refuge à 4 500m, une personne sur 588 nuitées
est évacuée pour OPHA, une sur 4 000m au
mont Rose ( 2 795m ). La cause est généralement
une montée trop rapide en altitude.
FACTEURS FAVORISANTS ET PRÉDISPOSANT
L'incidence de l'OPHA du sujet non acclimaté varie
entre 0,5% et 5%.
·
La prédisposition est vraisemblablement génétique
· Le froid, l'exercice intense, la déshydratation
( par insuffisance de boisson ou diarrhée persistante,
conséquence d'une " turista " ), la vitesse
d'ascension, sont des facteurs favorisants.
· Les personnes jeunes sont plus sujettes à
l'OPHA
LES
SIGNES
Des signes respiratoires de début sont volontiers
nocturnes : difficulté à respirer au repos,
toux sèche puis mousseuse, râles pulmonaires
constatés par l'entourage, parfois douleurs thoraciques,
somnolence.
La survenue nocturne de l'OPHA doit faire contre indiquer
l'absorption de somnifère pour lutter contre l'insomnie,
d'autant plus si le sujet dort seul sous une tente.
TRAITEMENT
· Descente immédiate à une altitude
inférieure
· Nette amélioration après une descente
de 1 000 m, voir 500 m. Mille mètres de dénivelé
ne sont pas toujours aisés à réaliser,
d'où l'importance extrême d'une montée
progressive en altitude avec des efforts très modérés.
· Tout signe respiratoire anormal en altitude doit
être considéré comme un début
d'OPHA. Tout retard dans le traitement peut entraîner
la mort (11% des cas)
· Administration d'oxygène quand on en dispose
(cher et difficile à transporter)
· Mieux, le sac de recompression : léger
et portable (4kg) il permet une suppression équivalente
à une descente de 1 500 m à 2 000 m. Temps
nécessaire : De 2 à 6 heures.
· Diamox ( voir paragraphe MAM sévère
)
|
OCHA ( dème Cérébral
de Haute Altitude )
Forme sévère du MAM, il est rare en dessous
de 3 000 mètres et touche 1 à 2 % des sujets
au-dessus de 4 500m.
LES SIGNES
· Maux de tête intense non soulagés
par les antalgiques, et vomissements.
· Il faut prêter attention aux modifications
de l'humeur, du comportement, du jugement, à une
démarche un peu titubante, à des troubles
de fixation, des signes témoins d'une atteinte
nerveuse.
· Le coma peut survenir rapidement et la mort en
quelques heures.
TRAITEMENT
La descente impérative et rapide doit être
précocement décidée avant que les
troubles de la conscience ne la rendent difficile.
Administration d'oxygène, caisson hyperbare, corticoïdes,
mais dans tous les cas : DESCENDRE ET
RAPPELEZ-VOUS QUE JAMAIS UN MÉDICAMENT NE REMPLACERA
UNE ACCLIMATATION NATURELLE INDISPENSABLE.
|
|