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TREKKING D'ALTITUDE

MAM : Mal Aigu des Montagnes
OPHA : Œdème Pulmonaire de Haute Altitude
OCHA : Œdème Cérébral de Haute Altitude

Si la composition de l'air (oxygène : 20,90%) reste invariante jusqu'à 11 000m, la pression atmosphérique diminue avec l'altitude.

Cette baisse de pression de l'oxygène (hypoxie) engendre des troubles : le " Mal Aigu des Montagnes " et ses complications graves (œdème pulmonaire de haute altitude et œdème cérébral et déclenche, heureusement, plus ou moins rapidement, différents mécanismes physiologiques d'adaptation.

La réponse de la ventilation pulmonaire est variable selon les individus et aurait un caractère héréditaire. Elle ne varie pas sensiblement avec l'âge jusqu'à 50ans et elle est indépendante du niveau d'entraînement physique.

Pendant le sommeil, cette ventilation est modifiée et peut induire, dès 3 700m, une ventilation périodique de Cheyne-stockes, pauses respiratoires qui interrompent le sommeil et surviennent pendant une durée variant de 2 à 90 % du temps de sommeil.

 

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Le Mal Aigu des Montagnes

Les troubles en montagnes varient suivant l'altitude, le mode de transport (aérien ou terrestre), le climat, la susceptibilité individuelle et l'acclimatation préalable.

Le Mal Aigu des Montagnes sévit généralement à partir de 3 500m et atteint 50% des individus qui y séjournent plus de 6 heures, mais dans 20% des cas, il frappe déjà à 3 000m.

Sur le chemin de l'Everest, 53% des trekkeurs sont victimes du MAM à des degrés divers.
L'incidence du MAM et ses complications est importante particulièrement chez ceux qui montent vite en altitude. Heureusement, le MAM est plus souvent bénin et ses signes d'alerte limitent la progression.

FACTEURS FAVORISANTS ET PRÉDISPOSANT

- La vitesse de montée est un élément essentiel dans le déclenchement du MAM.
- Susceptibilité plus importante chez la femme dans les formes légères. Sensibilité particulière des enfants ( le MAM est plus fréquent entre 14 et 18 ans qu'entre 18 et 50 ans). Les obèses y seraient très sensibles.
- Un sportif entraîné, un montagnard accompli, ne sont pas à l'abri de ce risque.

LES SIGNES

- Dans 96% des cas, ce sont des maux de tête.
- Dans 70% des cas, ce sont des insomnies
- Dans 35% des cas, ce sont des nausées, des vertiges, des oedèmes qui peuvent persister pendant tout le séjour en altitude (paupières, mains), une rétention urinaire (alerte !)

COMMENT DÉBUSQUER LE MAM

- Maux de tête
- Nausées ou perte d'appétit
- Insomnie
- Vertiges

· Pour chaque signe, compter 1 point
- Maux de tête résistant à l'aspirine
- Vomissements
· Pour chaque signe, compter 2 points
- Difficulté à respirer au repos
- Fatigue anormale
- Diminution de la quantité des urines
· Pour chaque signe, compter 3 points

ADDITIONNEZ :
De 1 à 3 points : MAM léger
De 4 à 6 points : MAM modéré
Plus de 6 points : MAM sévère

PRÉVENTION
(essentiel pour limiter les effets du MAM et prévenir ses complications)

Les lois de la montagne : " Ne pas monter trop vite trop haut ", " montez haut, dormez bas ".

- Modérer les efforts : Surtout les trois premiers jours pour permettre au cœur et aux poumons d'assurer le nouveau rythme imposé par l'hypoxie et l'inadaptation momentanée ( huitaine de jours) des globules rouges encore en nombre insuffisant.
- Vitesse d'Ascension : Respecter les paliers :
o A partir de 1 700m : dénivelé maximum de 700 m entre deux séjours nocturnes.
o Et surtout à partir de 3 500 m : dénivelé de 300 à 500 m entre deux nuitées si le séjour est prolongé.
o En expédition, quand le camp de base est situé à 5 000 m, il faut une semaine de progression à partir de 3 000 m pour atteindre le camp.
- Assurer une bonne hydratation durant la période d'acclimatation : boire et reboire

TRAITEMENT

MAM léger (jusqu'à 3) : la progression peut être poursuivie modérément suivant les indications données en prévention. Un antalgique simple comme l'aspirine ou paracétamol (Dalfalgan, Doliprane) suffit.
MAN modéré ( score de 4 à 6 ) : le repos à la même altitude est impératif jusqu'à une amélioration des signes. On évitera les somnifères, et l'alcool est totalement à proscrire.
MAM sévère ( le score dépasse 6 ) : descente immédiate impérative ( 500 m peuvent suffire).

Un diurétique paraît efficace (Lasilix R). L'acetazolamide (Diamox) n'est pas efficace à des doses inférieures à 1,5 gr/jour. On décrit des effets secondaires : picotement des extrémités, goût désagréable de l'eau gazeuse. Attention aux contre-indications, donc consultation médicale avant départ en trek d'altitude fortement recommandée pour ce type de prescription.

 

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