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SYMBOLES
MANDALAS 
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La
roue
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A
l'image de Bouddha qui aimait à s'exprimer par
paraboles,
le bouddhisme a très tôt utilisé les
représentations symboliques,
qu'elles soient artistiques ou culturelles.
En
dépit de la constante évolution de la doctrine,
certains symboles, tels que le mandala, la roue de la
loi ou le lotus,
sont demeurés invariables, comme s'ils contenaient
en condensé
les lignes de force du bouddhisme
L'eau
et la lumière
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En hommage à Bouddha, lumière infinie,
les fidèles déposent des bougies
sur les autels.
La
lumière est à la fois le chemin
et le terme du chemin,
Celle qui éclaire notre vision du monde
et la réelle nature de l'éveil.
Egalement objet d'offrandes,
L'eau
symbolise l'attente de la guérison et de
la satisfaction des vux.
Dans
le bouddhisme Zen, elle est support et symbole
de la méditation:
la pureté et la sérénité
auxquelles l'eau permet d'accéder
sont souvent illustrées par un lac immobile.
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Elément essentiel de l'iconographie bouddhique,
l'arbre accompagne deux moments essentiels de
la vie de Bouddha.
Sous un figuier, il a la révélation
de la véritable nature de la souffrance
terrestre et des moyens de la combattre.
Cinquante années plus tard, alors que Bouddha
accède au nirvana,
l'arbre au pied duquel il est allongé,
se met à frémir.
Emblème de l'illumination spirituelle,
l'arbre a été parfois symbolisé
sous la forme d'un parasol.
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Avec
ses racines plantées dans la terre et ses
branches dirigées vers le ciel, l'arbre
incarne au même titre que l'homme "l'être
des deux mondes" et la création qui
unit le bas et le haut.
Il faut aussi signaler le symbole particulier
de l'arbre inversé qui pointe ses racines
vers le ciel et déploie sa ramure sur la
terre, que l'on trouve dans les plus vieux textes
de l'Inde.
L'arbre indique dans ce cas l'origine céleste
de l'homme et l'invite en se libérant de
ses attaches terrestres, à redécouvrir
en lui, derrière le voile de l'illusion,
ce ciel intérieur.
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Le lotus
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Dans
les pays du sud de la Méditerranée
comme en Asie,
le lotus a une valeur égale à celle
de la rose ou du lys en Europe.
Selon la mythologie hindoue, le créateur
du monde, Brahma, était né d'une fleur
de lotus, qui avait elle-même poussé
sur le nombril de Vishnou
alors que celui-ci dormait sur l'eau.
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Le
maître qui a introduit le bouddhisme au
Tibet (VIIIè siècle)
porte le nom de Padmasambhava, "celui qui
naquit du Lotus".
Selon la légende, à chaque pas que
Bouddha faisait lorsqu'il était enfant,
une fleur de lotus surgissait à ses pieds.
Outre le pouvoir de création et la compassion,
le lotus symbolise la connaissance qui,
au fur et à mesure des réincarnations,
permet d'atteindre le Nirvana.
Dans la tradition bouddhique, cette plante est
un symbole de l'aspiration à la pureté.
De même que le lotus prend racine dans le
limon et s'épanouit au soleil, tout être
humain peut accéder à l'éveil,
quelle que soit sa condition.
Dans l'iconographie bouddhique,
Bouddha et les bodhisattva sont fréquemment
représentés assis sur un lotus,
posture qui symbolise l'atteinte de l'illumination.
Dans la pratique du yoga, la maîtrise et
la régulation des courants d'énergie
corporelle qui nous irriguent sont comparées
à l'éclosion
d'une fleur de lotus sur le sommet de la tête.
On peut aussi donner une interprétation
psychanalytique des pratiques du tantrisme, en
considérant qu'il s'agit de la vision spirituelle
d'une union sexuelle entre la fleur et l'énergie
masculine.
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La
roue est l'emblème de la doctrine bouddhique.
Rien ni personne ne peut prétendre se
situer en dehors de cette roue,
communément appelée "roue
de la loi" ou "roue du savoir".
"L'espèce humaine est l'une des
dents de cette roue " dira le dalaï-lama.
Tandis que le cercle est considéré
à l'origine comme statique,
les rayons de la roue, en lui permettant de
tourner, lui confer une valeur symbolique dynamique
comparable à celle du cycle du devenir.
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Elle
symbolise plus largement l'ensemble du cosmos
et de ses développements cycliques.
Sa circonférence extérieure est
le signe du monde manifesté qui ne cesse
de "rouler",
C'est-à-dire de se transformer sans arrêt,
tandis que son moyeu est le centre à partir
duquel s'est développée la manifestation.
Dans ce centre de la roue se tient, selon le bouddhisme,
le Chakravarti, "celui qui fait tourner la
roue", c'est-à-dire le Bouddha entré
au nirvana.
Symbole de la perfection, elle est composée
de huit rayons, correspondants, d'une part aux
8 voies que l'on peut emprunter conduisant à
l'éveil et, d'autre part aux 8 directions
qui sont celles de la rose des vents.
Mise en mouvement par le premier sermon de Bouddha,
la roue de la loi libère l'être humain
de l'épreuve de la souffrance.
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Le lion
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Né dans un contexte rural,
le bouddhisme ne pouvait manquer de faire référence
à des images animalières.
Le lion, symbole de la puissance, a ainsi été
longtemps associé aux différentes
images de Bouddha, sous forme de trône.
Par la suite, il devient la monture réservée
de certaines divinités bouddhiques.
Au Japon, connu sous le nom de chien de Bouddha,
le lion a souvent pour fonction de garder l'entrée
des temples.
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L'astrologie
lie la constellation du lion au soleil.
Cette assimilation se fonde en premier lieu sur
la force de l'animal, sur la couleur brun roux
de son pelage, et enfin sur la crinière
du lion, qui semble rayonner.
Selon
E. AEPPLI, quand le lion apparaît dans un
rêve
" en dressant son imposante tête animale
et masculine ", il impressionne à
ce point le rêveur que ce dernier prend
conscience de porter en lui une pulsion d'une
grande violence et longtemps refoulée qui,
sous la forme d'une énergie sauvage et
débridée ne demande à présent
qu'à se manifester.. Cette énergie
une fois libérée, il sera en mesure
de contrôler ses pulsions
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Les
offrandes, déposées sur les autels
des temples ou au pied des monuments funéraires,
représentent l'une des formes de dévotion
les plus courantes, au même titre que les
dons aux monastères
et l'écoute des sermons publics.
Il
s'agit généralement d'encens,
de bougies ou de fleurs,
qui symbolisent le parfum et la lumière
émanant de Bouddha lui-même.
Les
fidèles complètent leurs offrandes
par des prières
et des inclinations devant les images sacrées.
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Les chapelets et les moulins
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Le mala et le moulin à prières accompagnent
nombre de bouddhistes dans leurs dévotions.
Composé de 108 perles,
le mala permet au fidèle de compter le
nombre de fois où il prononce le nom de
Bouddha
ou une syllabe sacrée comme les mantras.
Le
moulin à prières contient une
bande de papier sur laquelle sont imprimés
les mantras
que le fidèle répète inlassablement,
à chaque tour du manche.
Le moulin à prières est surtout
utilisé au Tibet.
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Les
nagas
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On constate que, dans de nombreuses cultures,
le serpent symbolise les enfers ou le royaume
des morts,
probablement à cause de son mode de vie
caché dans les replis de la terre,
mais aussi en raison de sa faculté apparente
à se rajeunir lors de la mue qui introduit
l'idée de renaissance.
Animaux privilégiés de la mythologie
indienne en tant que "gardien des trésors
de la terre"
et objets d'une véritable vénération,
les naga, à mi-chemin du dragon et du serpent,
sont très vite intégrés dans
la religion bouddhique.
A leur tête, se trouvent les nagaraja (ou
rois des serpents) auxquels est assignée,
comme aux lions, la fonction de gardiens des temples.
Ils servent aussi d'ornementation pour symboliser
le passage d'un lieu à un autre.
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