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art et cultureMUSIQUE 1 / 2

 

La variété des types de chants n'a d'égal que celle des instruments de musique. Il existe un chant pour chaque mois de l'année chez les habitants de la vallée de Katmandou :

Le Chaite-Git au printemps, l'Asaree, très célèbre que les paysans chantent en juin et juillet, au moment où ils plantent le riz, le Chanse-Git, le chant des faucheurs, etc...
Il y a aussi des chants spéciaux pour chaque circonstance de la vie, pour chaque fête : des chants d'amour qui prennent parfois l'aspect de duos comme le juwari ou même de véritables tournois entre garçons et filles.
Si les chanteurs n'arrivent pas à surpasser leurs concurrentes, ils doivent leur payer une certaine somme. On dit qu'en cas de résultat inverse, les filles doivent offrir leurs faveurs au vainqueur ! En revanche, dans le Saune-Git, une jeune épousée exprime sa tristesse parce son mariage a été arrangé par ses parents.

 

Quant aux chants sawais, ils relatent les hauts faits de personnages historiques. Mais la plupart des chants népalais ont un caractère religieux. Pratiquement, presque chaque fois que l'on pénètre dans un temple ou un lieu saint, spécialement au lever et au coucher du soleil, on peut entendre la voix d'un chanteur psalmodiant des textes sacrés.


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Dans Thamel Tôle, qui est au nord de la vieille ville, à Katmandou un quartier non touristique, sans monument spectaculaire, mais où on pénètre vraiment la vie quotidienne des Newars Il y a des échoppes d' artisans qui confectionnent des tambours et les vend. La variété de leur production a de quoi donner le vertige : on ne compte pas moins d'une vingtaine de sortes de tambours qui ont chacun une forme particulière et un nom spécial. Il y en a de géants, les nagara, les tambours royaux dont on peut voir encore quelques exemplaires, non loin du palais royal de Bhatgaon, sous une galerie et qui servaient jadis à battre l'heure. Ces tambours, qu'il n'est pas question de soulever, ont des caisses métalliques recouvertes de peau tendue. Il en est aussi de tout petits, comme le damaru, tambour à boules fouettantes, souvent en orme de sablier comme celui de Shiva, symbole du temps qui s'écoule, utilisé par les lamas, lors des offices monastiques.

Entre ces deux extrêmes, il y a toute une gamme qui comporte des cymbales, comme les damaha, les plus répandus, les tyambo, plus petits, dont la caisse est en poterie, et surtout des tambours à deux peaux, qui sont portés en bandoulière et battus par les doigts sans l'aide de baguettes.

Certains, comme le dhema ou le madal, sont de simples cylindres mais d'autres ont l'air de grosses olives ou de cigares dont on aurait coupé les deux extrémités, par exemple le lalakhin ou le dhoIak. Ces derniers types de tambour sont spécialement utilisés pour accompagner les cérémonies religieuses dans les temples. N'oublions pas les tambours sur cadre en peau de serpent ou de lézard, et les dhyanros des sorciers jhankri.

Quels sont les clients du marchand de tambours ? Essentiellement les damaïs, cette corporation qui partage son temps entre ses activités rémunérées de tailleurs et ses fonctions de musiciens. Les damais sont considérés connue impurs parce qu'ils touchent la peau d'animal des tambours. On en rencontre souvent en cortège, dans les rues de Katmandou et des villes voisines et sur les sentiers des villages. Ils jouent le rôle d'orphéon, spécialement lors des cérémonies de mariage et de nombreuses fêtes. En dehors de leurs tambours ils se servent de différents instruments à vent : le narsinga, grande trompe courbe à l'aspect très spectaculaire, le karnal, trompe droite dont le pavillon est en forme de cloche, le shanai ou mohali, sorte de hautbois souvent courbe. Une paire de cymbales, appelées jhyalis, complète le tout.

Le résultat est souvent assez tonitruant et n'a rien à voir avec les accents distingués du sitar ou du sarod indien. C'est gai, entraînant : de la vraie " pop music " avant la lettre, c'est-à-dire, en français, de la musique populaire.

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