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LES
ETHNIES
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Les
populations qui semblent d'origine indienne, les Madhises,
les Chetris, les Bahuns, etc... habitent surtout les plaines
et les basses vallées tropicales du sud du pays
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celles
qui paraissent de souche tibétaine, les Tamangs
et les Sherpas mais aussi les Bhotyas, les Thakalis,
les Lobas, etc... vivent dans les régions montagneuses
du Nord. D'autres sont sans doute plus strictement aborigènes
comme les
Tharus du Sud, les Rais et les Limbus qu'on
appelle aussi Kirantis, à l'extrême est
du pays, les Gurungs et les Magars à l'ouest,
etc...
En
fait, l'origine de bien des ethnies reste complexe et
d'ailleurs controversée, par exemple celle des
Tamangs ou bien celle des Newars que certains font venir
de l'extrême sud de l'Inde ou de Chine, alors
qu'il y a tout lieu de penser qu'ils sont originaires
de la vallée de Katmandou où ils habitent.
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Le
nombre des ethnies népalaises pose également
des problèmes : des ethnologues découvrent
parfois, dans des zones très retirées,
des descendants d'ethnies qu'on croyait éteintes,
d'anciens nomades, comme les Chepangs ou les Kusundas.
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Un
simple fait nous donnera une idée de cette
complexité : il existe trente-six langues
et dialectes selon le dernier recensement appartenant
soit à la branche indo-aryenne comme le
népali, la langue nationale, soit à
la famille tibéto-birmane comme le newari
parlé dans la vallée centrale.
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Seule
la région de Katmandou, la capitale, a réussi
à fondre l'apport indien et tibétain avec
les éléments vraisemblablement autochtones
newars,

pour
former une synthèse originale, tant sur le plan
artistique que religieux. Les pagodes y voisinent avec
les tours curvilignes d'origine indienne.
Alors
que la population du Sud est en général
hindouiste et que celle des montagnes du Nord est plutôt
bouddhiste, les deux religions coexistent dans la vallée
de Katmandou ou plus exactement s'entremêlent dans
un syncrétisme assez inextricable.
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