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COMMERCE
AVEC LES ESPRITS
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Un peu partout au Népal, la sorcellerie persiste,
présentant des analogies avec le chamanisme tibétain.
Sous différents noms : jhankris, bijuwas, dhamis
dans l'ouest du pays ; ojhas chez les tharus, etc...
Certains hommes sont chargés de communiquer avec
les esprits - ceux des personnes mortes accidentellement
ou décédées en couches qui errent,
dit-on autour des villages sous forme d'animaux et menacent
les vivants.

Désignés
par une maladie grave ou un comportement étrange,
ils suivent, pendant trois ans, l'enseignement d'un
maître qui leur transmet costume et instruments
de travail, dont un tambour spécial et un poignard
magique.
Jouant
le rôle de médium, le jhankri ou le bijuwa
en transes exprime les volontés de l'esprit et
indique les exorcismes pour le chasser. Parfois aussi,
il pratique la divination, offre des sacrifices aux divinités,
aux ancêtres et cherche à guérir les
malades, avec des médicaments à base de
plantes. Son activité est essentiellement nocturne.
Chez les Gurungs, les klihbris vêtus de longues
jupes et portant une tiare et les pucus, bardés
de cauris et coiffés d'immenses plumes d'oiseaux,
chassent les esprits mais sont aussi les prêtres
d'une religion locale assez distincte du bouddhisme et
de l'hindouisme. Selon leur mythologie, les dieux ont
" calé " la Terre aux quatre points cardinaux
et l'ont cousue avec des plantes grimpantes !
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