Démocratisation
de l'éducation
En 1954, la National Éducation Planning Commission fut fondée
afin de mettre sur pied un véritable système d'éducation.
Les études de niveau universitaire sont devenues possibles
en 1959 avec la création de l'Université Tribhuvan
à Katmandou. L'enseignement primaire devint obligatoire et
gratuit en 1975. Un ministère de l'Éducation s'est
vu confier la responsabilité du financement, de l'administration
et de l'inspection des écoles publiques de même que
des écoles privées subventionnées par le gouvernement.
Le Népal compte maintenant cinq universités.
En 2002, le taux d'alphabétisation de la population était
de 44% : il était cependant beaucoup plus élevé
chez les hommes que chez les femmes et aussi plus élevé
dans les régions urbaines que dans les régions rurales.
Le Népal comptait alors 26 036 écoles primaires et
11 639 écoles secondaires. Tandis que 80,4% des jeunes en
âge de fréquenter le niveau primaire fréquentait
effectivement l'école, ce taux se situait à 20% seulement
pour le niveau secondaire.
Inégalités régionales
Le Népal semble donc disposer d'un réseau d'écoles
primaires et secondaires bien établi d'après les chiffres
officiels. Toutefois, le système scolaire souffre de différences
régionales importantes quant à la qualité de
l'enseignement et à la facilité d'accès à
l'école. Les régions éloignées au nord
du pays sont nettement désavantagées. En outre, même
lorsqu'une école est accessible dans ces régions,
beaucoup d'enfants ne la fréquentent pas ou doivent se contenter
de quelques années d'études parce qu'on a besoin d'eux
pour les tâches domestiques et les travaux aux champs. L'éducation
des filles est jugée moins nécessaire que celle des
garçons par de larges secteurs de la population.
Inégalités sociales
D'une manière générale, malgré des progrès
indéniables en matière d'accessibilité à
l'école, les élites bénéficient davantage
du système d'éducation. Pour des motifs principalement
économiques et culturels, leurs enfants accèdent en
plus grand nombre à l'école, ils y poursuivent leurs
études plus longtemps et plusieurs vont même parfaire
leur formation à l'étranger, ce qui leur confère
un avantage et un prestige indéniables à leur retour
au pays.