.LE
SARANGI
Le sarangi, dont le nom dérive de celui d'un instrument à cordes indien,
beaucoup plus élaboré, est une petite vielle, généralement confectionnée
par le gaïné lui-même dans une seule pièce de bois. Il comporte un
chevillier, un manche, parfois délicatement sculptés, et une caisse
de résonance, creuse et ouverte vers le manche, recouverte d'une peau
de chèvre vers le bas. Cette caisse sert parfois de sébile au gaïné
qui n'hésite pas à y mettre de l'argent ou même de la nourriture !
Certains sarangis ont des formes géométriques un peu frustes mais
il en est qui ont la " taille " bien marquée entre les deux parties
de la caisse, surmontée de deux courbes gracieuses. Les gaïnés eux-mêmes
n'hésitent pas à parler de la bouche de leur instrument (le chevillier),
de son gosier (le manche), de son estomac et de ses hanches (la caisse
de résonance en deux parties). Les quatre cordes tendues sont généralement
en boyaux de chèvre et l'archet est garni de crins de cheval.